Contexte

Contexte original écrit par Siad Almughir. Toute copie partielle ou totale est strictement interdite.
À la création de la Terre, il n’y avait rien. Rien de vivant, juste de l’eau et des terres ravagées par les rayons de l’astre solaire. Mais sinon, rien.
Puis vint Ouranos. Il aima cette terre si bleue qu’il la couvrit de son manteau, ce qui plus tard sera appelé le ciel, afin de la protéger des menaces venues d’ailleurs, comme la rage du soleil. Mais il dû partir, il ne manqua cependant pas de parler de cet endroit à certains de ses amis : notamment Poséidon, Zeus, Artémis, tant d’autres en fait, mais surtout, il en parla à Katagì. Katagì partit alors voir cette Terre qui avait tant plu à son ami. Quand elle arriva, la première chose qu’elle vit fut un monde couvert de bleu, mais elle ressentit une jeune entité qui ne possédait encore que peu de conscience mais qui dégageait tellement de solitude... Alors, Katagì conversa, d’abord dans le vide, puis peu à peu la Planète lui répondit, elle apprit, développa des sentiments. Hélas, Katagì savait qu’elle ne pouvait rester pour toujours alors, comme cadeau, elle offrit de la connaissance à celle qu’elle avait nommée Gaïa. Elle lui expliqua comment créer la vie. Ainsi, Katagì partit pendant plusieurs milliard d’années.

Quand elle revint, accompagnée des autres amis d’Ouranos, elle fut accueillie par la vue d’individus leur ressemblant morphologiquement. Gaïa lui expliqua alors qu’elle avait suivit ses conseils : créer de la vie, d’abord primitive, puis de plus en plus développée. Hélas, une menace traversant les cieux déchira le manteau d’Ouranos et anéantit cette vie. Le temps a passé, et avec lui de nouvelles formes de vies. C’est alors que Gaïa décida de créer une vie douée d’une conscience plus développée, une vie qui pourrait évoluer d’elle-même, mais aussi de quelque chose de plus. Gaïa s’était donc remémorée l’intérêt si vif qu’avait eu Katagì pour certaines de ses créatures et choisit de donner à ses nouvelles vies deux formes. L’une ressemblerait à sa chère amie et à celui qui lui avait donné sa protection, l’autre serait celle d’un prédateur parcourant ses sols, ses cieux ou ses eaux. C’est ainsi que, en cadeau à Ouranos et Katagì, les Changeurs furent créés.
Katagì, en entendant l’histoire de leur origine, fut touchée, et se décida à aider ces créatures. Alors, avec l’aide des siens, ils commencèrent à les instruire, sous le regard maternel de Gaïa.

Cependant, sans que personne ne sache ni comment, ni d’où, une autre forme de vie apparut, ayant une forme en commun avec les Changeurs mais ne possédant pas de seconde forme. Les humains étaient apparus.
Néanmoins, bien que ce soit une forme de vie inconnue à elle, Gaïa l’accepta et demanda à ses enfants et ses amis de faire de même. Katagì et les siens acceptèrent, la vie peuplant cette Terre accepta. C’est ainsi que les humains furent instruits, au même titre que les Changeurs. L’humanité était née.

Contexte original écrit par Siad Almughir. Toute copie partielle ou totale est strictement interdite.
Au fil du temps, ceux qui plus tard représenteraient le Panthéon Grec se retirèrent de plus en plus du devant de la scène, devenant au fur et à mesure des souvenirs, des histoires, des légendes, des mythes, des dieux. Seule Katagì resta parmi les enfants de Gaïa, même après que les siens l’eurent quittée, elle resta, longtemps, pendant des milliers d’années. L’humanité pouvait se débrouiller seule désormais, Katagì ne pouvait cependant pas se résoudre à quitter Gaïa, surtout après l’avoir quittée pendant si longtemps. Mais elle ne pouvait pas rester parmi l’humanité, alors elle se retira dans une région reculée, sans trace d’humanité. Et elle s’endormit.

Pendant ce temps, le sentiment de différence entre Changeurs et humains ne cessa de croître et fut bientôt insupportable, des tensions montèrent entre les deux types de vie, à tel point que des vies commencèrent à disparaître. Les humains s’étaient multipliés beaucoup plus vite que les Changeurs, leur nombre devint le double, puis le triple… Puis ils commencèrent à attaquer les Changeurs, les considérant comme différents, comme contre-nature, oubliant qu’ils étaient les inconnus de cette Terre.
Devant ce cauchemar, Gaïa pleura, hurla de désespoir, elle essaya d’atteindre ces créatures qu’elle avait acceptées comme ses enfants, seulement pour se retrouver face à un mur. Et elle comprit que peu importe combien elle pouvait le souhaiter, ces humains n’étaient pas ses enfants. Face à tant de douleur et un tel choc, Gaïa tomba dans l’inconscience.

Contexte original écrit par Siad Almughir. Toute copie partielle ou totale est strictement interdite.
Les Changeurs ayant presque disparus, ils s’étaient regroupés afin de parvenir à une solution. Ils songèrent alors aux anciennes légendes de leur peuple, à la déesse d’origine et protectrice, Katagì. Alors ils prièrent, prièrent, ils demandèrent de l’aide à la Terre Mère, en vain. Ils décidèrent donc de partir à la recherche de cette déesse, n’ayant plus aucun autre espoir. En suivant les légendes, ils parvinrent finalement à rejoindre des ruines, perdues dans un lieu sans aucune trace de civilisation. Et, dans ces ruines, ils y trouvèrent la déesse tant recherchée, endormie, éthérée, intouchée par le temps, par les ruines autour d’elle. À leur approche, Katagì ouvrit ses yeux et les fixa de son regard neutre.
Le soulagement les écrasant, leurs jambes cédèrent et ils furent à genoux face elle, lui expliquant ce qu’il c’était passé ces dernières années, lui demandant de l’aide, lui demandant vengeance, lui demandant explications.

« Vous ne devez pas vous séparer du reste de l’humanité. Oui, ils ont tué nombre d’entre vous, mais je les sens influencés par quelque chose. Votre rancune est cependant naturelle, et vous ne pouvez pas vous réintégrer maintenant. Je vais donc vous séparer et vous guider vers différents lieux, ainsi vous pourrez reconstruire votre population. Néanmoins, je vous demande en contrepartie d’essayer de ne pas transmettre votre rancune à votre descendance.
Je vous demande aussi ceci, vous devez impérativement transmettre ce message : « Dans un futur lointain ou proche, ceux qui parmi les hommes ont déclenché le cauchemar auront évolué. Ils auront alors de nouveaux pouvoirs à leur disposition. Vous devrez alors les traquer et éliminer leurs armes, puis vous devrez remonter jusqu’à eux, ces Sorciers puisant dans la force de votre Terre Mère. Enfin, vous laisserez vos instincts les plus primaires prendre le contrôle et arracherez cette vie qui n’aurait jamais due prendre place sur Gaïa. »

Sur ces mots, Katagì répartit les survivants en 4 tribus : la tribu Skýlos alias la tribu du chien, la tribu Aktìna ou la tribu de la raie, la tribu Sávra alias la tribu du lézard et enfin, la tribu Órnio ou la tribu du vautour. Ces noms sont en honneur de ceux qui ont pris en premier la responsabilité de diriger les leurs au sein de cette nouvelle vie, ils n’indiquaient en rien quel genre de Changeurs se trouvaient au sein de la tribu.
Enfin, finalisant son travail, Katagì les sépara en les déplaçant sur différents continents, en des lieux peu adaptés aux êtres humains.
Une fois sa tâche accomplie, Katagì s’enfonça dans l’étreinte de Gaïa :

« Ils sont forts, ils finiront par s’en sortir, peu importe le temps que cela prendra. Alors, peut-être que la vérité décidera à se montrer. Mais ne t’en fais pas, chère amie, auraient-ils besoin d’aide, ils réapprendront à écouter et entendront à nouveau ta voix les guider et, si le pire devait venir, ils sauront me retrouver. »
Sur ces mots, Katagì ferma ses yeux aussi bleus que le manteau d’Ouranos et laissa Morphée la guider dans son royaume. Plus les âges passaient, plus le voile de la réalité lui échappait.

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Le jeune Changeur courait à toute vitesse dans les bois, se rapprochant peu à peu de sa proie, la pistant à son odeur putride. Il savait qu’il n’était pas seul, il sentait l’un des siens traverser les cieux, un autre nageant dans le fleuve à ses côtés et le dernier, droit sur la trajectoire de la proie, attendant.
Lorsque celle-ci pila net, il sut qu’elle était faite, bloquée, morte. Il leva la tête vers les étoiles et regarda l’oiseau de proie piquer vers le sol, ne reprenant forme humanoïde qu’à quelques dizaines de centimètres du sol. Il entendit une énorme masse sauter hors de l’eau mais entendit une masse plus légère heurter le sol. Face à lui, au-delà de l’odeur pestilentielle, l’ombre du grand reptile prit à son tour une forme humaine. C’est d’ailleurs celui-ci qui prit la parole, s’adressant à lui :

« Eh le canin, tu peux reprendre forme humaine, la chasse est finie, faut tuer maintenant. »

À ces mots, ce qui semblait être un chien surdimensionné prit une forme humanoïde et jaugea les trois individus semblables à lui, mais différents, avant de porter son regard sur ce qui bloquait son nez par son odeur envahissante. On aurait pu le prendre pour un cerf, si seulement il ne dégageait pas de lui cette aura de mort, avec l’odeur de décomposition qui accompagnait le tableau/

« Pas besoin de me le dire, stupide reptile, hors de question que je plonge mes crocs dans cette chaire moisie. Ça serait plutôt pour toi ça, charognard, non ? »

Avant que le Changeur des airs puissent rétorquer, celui des eaux s’interposa :

« Et si on terminait ce travail et que, ensuite, on rentrait tous tranquillement chez nous. Chacun de notre côté. »

Le reptile et le canidé se renfrognèrent tandis que l’oiseau de proie resta muet. Le cadavre ambulant entre eux sembla choisir cet instant pour tenter sa fuite. Il bondit en direction de celui qui avant était un reptile, toutes dents dehors. Il allait lui enfoncer ses crocs dans son cou quand il disparut. Soudainement, il était à terre, l’être humanoïde anciennement reptile au-dessus de lui, avec un grand sourire et ce qui semblait être une petite faucille dans sa main.

« Oya, ne fuit pas mon ami. Bien que tu ne puisses plus fuir sans aucunes pattes. Vous avez vu ses dents les gars ? Il doit être sur le point d’évoluer, heureusement qu’on lui a mis la main dessus aujourd’hui ! »

Ce qui avant était un cerf grogna et se débattit autant qu’il put alors qu’il ne lui restait que son corps central et sa tête, les autres monstres se rapprochant de lui :

« Hm, dépêche-toi et trouve l’indice, qu’on puisse en finir. » marmonna l’oiseau.

À ces mots, le rictus du reptile s’agrandit et il éventra ce qui était un cadavre dans lequel on avait insufflé un éclat de vie de Gaïa. Il sembla fouiller un instant avant de s’exclamer un « ah ! Je l’ai ! » puis il retira sa main des entrailles du cerf, tenant un petit cristal où se mêlaient plusieurs couleurs. Une fois cela fait, il trancha simplement la tête du cerf qui gigotait encore, essayant encore vainement de se débattre. Lorsque sa tête n’eut plus aucun contact avec son corps, il partit en poussière.
Ce fut le signal pour les trois autres qui sortirent trois cristaux semblables à celui qu’ils venaient tout juste de récupérer. Ils mirent les cristaux côtes à côtes et prièrent Gaïa de leur montrer celui qui lui arrachait sa vie. Alors les cristaux fusionnèrent en un seul et le visage de l’individu qu’ils cherchaient apparut à l’intérieur. Maintenant, il suffisait de chercher, quand ils s’approcheraient de leur nouvelle proie, le cristal se réchaufferait et se mettrait à briller d’un éclat qui était invisible à l’œil humain. Heureusement qu’ils n’étaient pas humains.

Contexte original écrit par Siad Almughir. Toute copie partielle ou totale est strictement interdite.
Ainsi, certains descendants des survivants avaient quitté les terres de leurs tribus et en notre année de 2030, de plus en plus d’entre eux rejoignaient les grandes villes dans le but d’honorer la demande que leur déesse protectrice Katagì leur avait fait il y de cela plusieurs siècles. Ils se mêlèrent aux humains en toute discrétion, s’adaptèrent à cette vie où il fallait vivre partiellement cacher.
Mais, désormais, la traque pouvait commencer. Les Sorciers, les voleurs de l’énergie de la Terre Mère, allaient à leur tour connaître un cauchemar.